Moulin Mélissa

Je suis neuro-atypique

« Je suis neuro-atypique » est un article qui me tiens beaucoup à cœur aussi bien personnellement que professionnellement. J’ai envie de contribuer à une meilleure compréhension de ces différents fonctionnements et apporter quelques idées d’accompagnements, au naturel !

L’Homme et/ou la société créer un ensemble de normes à respecter, pour se rassurer je pense. Lorsque nous sortons des cases prédéfinies, nous sommes vu comme différents voir même pestiférés ? Or, nous sommes tous différents, neuro-atypique ou neuro-typique. Chaque individu est unique et dispose de sa propre personnalité.

Les peurs, le rejet et l’incompréhension ne sont qu’issus de l’inconnu. C’est en commençant par comprendre l’autre qu’il n’apparaît plus comme « étrange, bizarre ou hors normes ». « La bienveillance n’est ni égoïste ni intéressée. Elle est simplement généreuse » Patrick Louis Richard

Pourquoi devoir absolument ressembler aux critères de beauté du mannequinat ? Pourquoi ne faut-il pas être roux ou avoir la peau noir ? Pourquoi il ne serait pas possible d’avoir ce fonctionnement cérébral différents, unique ? Pourquoi est-ce mal de ressentir les émotions plus fortement que d’autres ? L’Humain est un être social, nous vivons les uns avec les autres, soyons simplement NOUS, sans caricatures, sans cases, sans honte et sans peurs. Chaque individu à le droit d’incarner qui il est et de révéler son plein potentiel !

« Soyez ce que vous êtes, un être unique par ses différences »
Johann Dizant

Définition

Le terme neuro-atypique a été créé par la communauté autistique pour qualifier les personnes qui ont un diagnostic de Trouble du Spectre de l’Autisme. Depuis un certain nombre d’années, le terme neuro-atypique a pris une signification plus large, englobant les personnes qui présentent un trouble « dys » (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, etc.), un Déficit de l’Attention/Hyperactivité, un Haut Potentiel, un empathe, un hypersensible ou une autre différence neurologique. Le terme neurotypique (NT) désigne toutes les autres personnes.

Souvent, les personnes dont le fonctionnement neurologique s’éloigne de la norme sont stigmatisées. Les différences des personnes neuro-atypiques sont considérées comme des anomalies, des déficiences ou des handicaps. Plus ces différences éloignent la personne d’un fonctionnement neurotypique et plus elles sont considérées comme des défauts. Parler de neurodiversité, c’est contribuer à faire reconnaître et faire accepter ces différences. La variabilité neurologique de l’espèce humaine est une richesse extraordinaire qui doit pouvoir s’exprimer aussi librement que possible. Combien de personnes neuro-atypiques continuent de devoir s’adapter de façon excessive, se plier en quatre pour satisfaire des attentes qui ne leur conviennent tout simplement pas ?

Plaidoyer pour la neurodiversité

Oui, nombre de différences, comme la pensée en arborescence ou l’hypersensibilité émotionnelle des personnes surdouées, la créativité des personnes ayant un déficit de l’attention ou l’hypersensibilité sensorielle et les intérêts spécifiques de certaines personnes autistes sont de véritables talents, des richesses. Oui, un monde où les neurodivergences sont acceptées et valorisées, un monde où chacun peut vivre en étant exceptionnel à sa manière, est un monde beaucoup plus créatif, novateur et nettement moins conformiste.

Diagnostics

Le bilan neuropsychologique est ce qui permet de détecter un fonctionnement neuro-atypique. Le diagnostic est une première étape… mais pas suffisante ni obligatoire. Il s’agit après de s’approprier sa différence, pour qu’elle devienne le plus possible une source d’épanouissement et soit le moins possible une source de souffrance psychique.

Les différents profils neuro-atypique

Existent-ils des solutions ?

L’alimentation – le refuge de beaucoup de neuro-atypique. Il est facile de faire des excés alimentaire pour calmer ou contrôler ce surplus émotionnel et/ou mental.

Attention : En cas de troubles du comportement alimentaire, il va de soi qu’il faut consulter un médecin spécialiste en priorité. La naturopathie ne se substitue pas à un suivi médical.

Il reste important d’opter pour une alimentation adaptée à la personne mais voici quelques points essentiels :

  • Privilégier une alimentation à index glycémique bas.

En effet, il n’est pas rare lorsque l’angoisse, l’ennui ou la frustration se font trop grands de se jeter sur des aliments de réconfort, souvent riches en glucides, pauvres en fibres, et surtout à l’index glycémique élevé. Ces aliments plaisirs consommés en excès provoquent des pics d’hyperglycémie suivi d’hypoglycémie pour compenser.

Or, les hypersensibles seraient plus sensibles aux variations et notamment aux états d’hypoglycémie. Consommer trop de produits à index glycémique haut, loin de vous réconforter, pourraient aggraver les variations émotionnelles et la souffrance qui peut les accompagner.

Que choisir ? Les farines complètes ou semi-complètes, les fruits en quantité raisonnable et les apports de légumes riches en fibres ainsi qu’en bonnes graisses à chaque repas pour faire baisser l’index glycémique du repas global.

Faut-il bannir le sucre ? Il ne s’agit pas de diaboliser un plaisir de temps en temps, ni de générer des interdits et des frustrations, mais de prendre conscience de l’impact de certains aliments.

  • Faire la part belle aux « bonnes graisses »

Ces fameuses bonnes graisses ne sont plus à présenter : il s’agit des acides gras de la famille des polyinsaturés, autrement appelés AGPI, ou pour faire un raccourci, les « omégas ». Parmi eux, renforcer les apports en oméga 3 et 9 grâce notamment à l’huile de colza utilisée à cru, mais aussi aux petits poissons gras, peut faire la différence. Pour ceux qui ne consomment pas de produits animaux, tournez-vous du côté des oléagineux pour compléter vos apports. Attention, cela fonctionne dans l’autre sens : des apports trop importants en graisses saturées, présentes dans les charcuteries, fritures et produits industriels transformés sont pro-inflammatoires et diminuent la tolérance au stress.

  • Stabiliser l’équilibre en neuromédiateurs grâce à la micronutrition

Chaque personne est différente, et l’équilibre en neuromédiateurs participe à la régulation de l’humeur. Concernant l’hypersensibilité, l’accent sera mis sur deux d’entre eux : la sérotonine et le gaba.

La sérotonine est la plus connue : régulatrice de l’humeur très importante en cas de tendance dépressive, amie de l’endormissement et du sommeil, elle doit être synthétisée en quantité suffisante. Pour cela, il est important d’apporter des aliments riches en tryptophane comme l’avocat, le poulet, les flocons d’avoine, les dattes, les graines comme le sésame entre autres.

Le gaba ou acide gamma-aminobutyrique est un neurotransmetteur un peu moins cité mais tout aussi important : c’est un inhibiteur qui contrebalance l’excitation notamment du message douloureux et un régulateur de l’humeur. En cas de manque de gaba, la tolérance au stress et diminué, les pensées deviennent brouillonnes et les sautes d’humeur sont plus intenses. Le précurseur du gaba est la glutamine, présente dans les légumineuses, les noix, les bananes, ou encore le son de riz ou d’avoine. Il peut également être proposé en supplémentation.

Le magnésium est le quatrième minéral le plus répandu dans l’organisme. Il intervient dans le bon fonctionnement des systèmes musculaires et nerveux, la production d’énergie, la santé immunitaire et la santé osseuse. Il est essentiel à la bonne gestion du stress ! Le magnésium intervient aussi dans les troubles du comportement, et notamment l’hyperactivité de l’enfant avec déficit d’attention, qui est le thème du livre Hyperactivité,la solution magnésium du Dr Mousain-Bosc. Quelques sources de magnésium : Les légumes verts, les céréales complètes , les fruits oléagineux (noix, noisettes, amandes…), les légumes secs (haricots blancs, lentilles, pois cassés), le chocolat (noir)

 

Que l’on soit hypersensible, haut potentiel, autiste, empathe la question des émotions vient se poser. Certaines en ressentent énormément et son envahis, d’autres les intellectualises et n’arrive pas à les exprimer ni même les nommer. Bref les émotions sont là, consciemment ou non.

  • La roue des émotions

Il existe un superbe outils pour prendre du recul sur ces émotions, les identifier, les nommer et observer le besoin associé : il s’agit de la roue des émotions !

Anne-Sophie Thiry a eu l’idée de créer un outil pour aider les plus jeunes et les adultes à prendre conscience de leurs émotions, et surtout, en allant plus loin: en identifiant le besoin qui s’exprime à travers l’émotion. Dans ses recherches, elle s’est inspirée des travaux de la CNV, de Plutchik, mais aussi de l’approche de la Psychologie Positive et du Mindfullness. Il a été démontré que plus nous sommes à même d’identifier facilement nos émotions et nos besoins, mieux nous sommes armés pour gérer notre stress, plus nous avons accès à des émotions positives aisément.

Les neurosciences et les techniques poussées d’imagerie cérébrale ont prouvé que pour les enfants et les adolescents, cette compétence favorise les apprentissages. Ainsi, en nommant leurs émotions et leurs besoins, ils peuvent en prendre soin, les mettre à distance, se rendant plus disponibles aux apprentissages et activités cognitives et intellectuelles.

Les compétences émotionnelles permettent d’accéder à une plus grande confiance en soi et à une réduction du stress, les émotions n’étant plus perçues comme envahissantes et inconfortables, mais comme indicatrices de besoins à prendre en compte.

    • Les 3 disques peuvent bouger de manière autonome, et il n’y a aucune « bonne réponse », c’est-à-dire que toutes les combinaisons sont possibles. Il vous faut tenir le bras et le premier disque, tout en cherchant l’émotion, puis le besoin. Du coup, vous avez votre « combinaison » (sensation-émotion-besoin) du moment. La Roue n’est pas prédictive, elle ne prédit pas le besoin.

    • La Roue des Émotions est un outil qui nous ramène  d’abord aux sensations (c’est le cercle du milieu, point de départ de la démarche), invitant l’utilisateur à ressentir les indices donnés par son corps (« Je me sens tendu, j’en ai plein le dos, etc. » pour la version adulte. Tandis que la version enfant, le symbolise par l’utilisation de la météo). C’est une invitation à écouter et ressentir les messages donnés par notre corps.

    • Ensuite, la seconde roue attire l’attention sur l’émotion qui correspond à cette sensation.

    • Enfin, la 3e roue, la plus grande, propose de trouver le besoin sous-jacent à l’émotion.

    • La dernière étape consiste à trouver le moyen de combler ce besoin.

  • Techniques de  relaxation

Les techniques de relaxation seront d’une grande aide pour les neuro-atypiques. Sophrologie, cohérence cardiaque, méditation sont à explorer. Pas toujours simple à mettre en place au début car le cerveau et/ou les émotions peuvent être envahissantes mais persévérez ! Et surtout, trouvez LA technique qui VOUS convient.

  • Les fleurs de Bach

Elles aident à :

  • Mieux comprendre et gérer ses émotions
  • Faciliter les apprentissages
  • Être plus attentif, augmenter sa capacité de concentration
  • Avoir confiance en soi
  • Faciliter les relations avec les autres
  • Mieux se connaître
  • Accepter ses forces et ses faiblesses

Le Docteur Orozco, médecin espagnol, dit des Fleurs de Bach que ce sont de « l’intelligence émotionnelle liquide ». Cela veut dire que les fleurs développent notre capacité à identifier et à gérer nos propres émotions, ainsi que celles des autres. Une condition indispensable pour un quotidien serein et des relations apaisées.

Les Fleurs de Bach ne sont pas une baguette magique, mais elles sont un atout majeur.

    •  

La confiance en soi pour un neuro-atypique est une nécessité. Etre neuro-atypique n’est pas une maladie, c’est un fonctionnement à part entière. J’observe qu’un neuro-atypique se sens principalement mal aujourd’hui, non pas par son fonctionnement mais par la non adaptabilité de la société à ce fonctionnement. N’ayez pas honte de qui vous êtes, ne vous cachez pas, explorez et expérimentez entièrement qui vous êtes ! C’est en aillant une confiance absolue en soi qu’il est possible de tirer le meilleur de son fonctionnement.

Je vous invite à découvrir mon article sur la confiance en soi.

Comprendre comment nous fonctionnons est essentiel et il existe aujourd’hui des sources inestimables pour mieux comprendre son fonctionnement. Voici donc une liste non exhaustives de livres, sites, outils pour se comprendre.

Je peut également que vous conseiller de réaliser un suivi auprès d’un psychologue ou psychanalyste spécialisés dans les neuro-atypique. L’accompagnement se voudra personnalisé en fonction de votre vécu et vos besoins. Aller voir un psy ne dénote pas un soucis psychologique à résoudre. Il n’y a rien à résoudre pour un neuro-atypique simplement à comprendre. Entamer une démarche de développement personnel n’est en rien un problème psychologique.

  • Livres :
    • Le pouvoir de l’hyper-sensibilité – Faire de son empathie une force. Anita Moorjani
    • Le guide de survie des hypersensibles empathiques
    • Je pense trop – Christel PetitCollin
    • Trop intelligent pour être heureux – Jeanne Siaud-Facchin
  • Sites :
  • Divers

Cet article sera régulièrement alimenté et mis à jour !

Vous avez aimez l’article ?
  • https://www.marieclaire.fr/neuroatypique,1367045.asp
  • https://www.bilan-psychologique.com/hp/neuro-atypique.html
  • http://www.zatypie.fr/profil-neuroatypique/
  • https://neuroatypies.wordpress.com/2018/05/04/premier-article-de-blog/
  • https://fr.wikipedia.org/wiki/Neurotypique
  • https://www.nana-turopathe.com/hypersensibilite-et-naturopathie/
  • Je pense trop – Christel PetitCollin

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